L’Ordre de Malte à la Conférence de Munich sur la sécurité avec une table ronde sur le thème « Religions, diplomatie et conflits »
« Il est largement reconnu que le rôle des religions et de l’activisme politique d’inspiration religieuse est un facteur de plus en plus important dans les questions mondiales du vingt-et-unième siècle », a expliqué dans son discours d’ouverture le Grand Chancelier de l’Ordre de Malte, Riccardo Paternò di Montecupo, en rappelant que, ces dernières années, les gouvernements de nombreux États ont nommé des envoyés spéciaux chargés de promouvoir le dialogue interreligieux et le rôle des institutions religieuses dans le domaine des affaires étrangères.
Le Grand Chancelier a rappelé que l’absence d’agenda politique ou économique, l’enracinement sur le territoire et la compréhension et le partage de valeurs communes, ainsi que le modus operandi des organisations religieuses – qui restent sur le terrain même après l’urgence – constituent des valeurs ajoutées dans le cadre des interventions humanitaires et de la promotion de la paix.
« Dans un monde globalisé où de nouveaux acteurs émergent, les limites de la diplomatie classique sont de plus en plus évidentes, tandis qu’une nouvelle forme de diplomatie s’affirme : celle que nous appelons la diplomatie fondée sur la foi, qui met l’accent sur le dialogue, le respect réciproque et la compréhension », a souligné le Grand Chancelier en rappelant l’action de l’Ordre de Malte qui intervient sur deux niveaux, en parallèle : celui de la diplomatie internationale et religieuse et celui des interventions sur le terrain. Le Grand Chancelier a donné plusieurs exemples de l’action de l’Ordre de Malte, en premier lieu les interventions d’ordre médico-social pour aider les victimes de la guerre en Ukraine dans le pays-même comme dans les pays limitrophes. Ces interventions sont soutenues par le réseau diplomatique de l’Ordre de Malte qui, à ce jour, entretient des relations diplomatiques avec 112 États, dont l’Ukraine et un grand nombre des pays voisins.
La conférence organisée par l’Ordre de Malte a réuni de hauts représentants d’institutions religieuses, dont le Secrétaire pour les relations avec les États du Saint-Siège, Monseigneur Paul Richard Gallagher, Pinchas Goldschmidt, président de la Conférence des rabbins européens, Johannes Oeldemann, directeur de l’Institut Johann Adam Moehler à Paderborn, Azza Karam, secrétaire général de l’organisation Religious for Peace, Nazila Ghanea, Rapporteuse spéciale sur la liberté de religion ou de conviction pour le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, et Michael Wiener, qui fait lui aussi partie du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.
L’appel des intervenants a été unanime : encourager l’inclusion des chefs religieux dans le domaine de la politique internationale pour augmenter, partout dans le monde, la paix et la sécurité, dans le plein respect des droits de l’homme.
Photo-Credit: Munich Security Conference